Qu'est-ce que le syndrome du choc toxique ?

Qu'est-ce que le syndrome du choc toxique ?

Publié : 24/09/2019 10:17:57 - Catégories : Hannahpad

Qu'est ce que le syndrome du choc toxique

Le syndrome du choc toxique : qu’est ce que c’est ?

Cela fait plusieurs fois que j’entends parler du choc toxique, dois-je m'inquiéter ?

Soyez tranquille, le syndrome du choc toxique reste une pathologie très rare. Moins de 1% des femmes dans le monde. La grande majorité des femmes produisent naturellement des anticorps permettant à leur corps de le contrer avant même qu’il apparaisse. Néanmoins, potentiellement grave, cette infection reste une préoccupation constante dans le monde médical. Des règles sanitaires simples, des mauvaises habitudes à éviter, sont des gestes faciles qui permettent de prévenir cette pathologie rarissime, mais capable de faire des ravages.

Le choc toxique : quelques explications

Le syndrome du choc toxique est lié à la présence d’une bactérie : le staphylocoque doré (Staphylococcus Aureus). Cette bactérie normalement présente sur la peau, proche des muqueuses nasales et dans la flore vaginale, reste inoffensive dans la plupart des cas. 

Alors comment cette bactérie cause-t-elle  le choc toxique ?

Lors d’un choc toxique, la bactérie se prolifère de manière anomale produisant une toxine très toxique pour le corps humain : la TSST-1. En effet, susceptible d'évoluer très rapidement, le choc toxique peut être très grave, et aboutir quelquefois au décès de la patiente. Le syndrome du choc toxique est connu depuis des années. Suite à une augmentation de cas d’infection au staphylocoque doré dans les années 70, une équipe de chercheurs en a alors recherché les causes. Cette infection touchait de jeunes filles en bonne santé, pendant la période de leurs règles menstruelles. Toutes utilisaient des tampons comme protection hygiénique. Beaucoup d’entre elles avaient l'habitude de porter un seul tampon pendant plusieurs heures d'affilée, entre 6 et 8 heures. Une étude sur la composition de ces tampons fut menée, et les scientifiques montrèrent que des composants synthétiques comme le polyester et le polyacrylate étaient présents sur la face externe des tampons en contact avec la muqueuse vaginale. Ces matières sont  des substances favorables à la prolifération du staphylocoque doré et à la production de la fameuse toxine. La commercialisation de certaines marques de tampon fut interdite et les cas de choc toxique disparurent immédiatement. Le lien entre les composants synthétiques des tampons et la production de la TSST-1 du staphylocoque doré fut établi. 

Le choc toxique en nette augmentation !

Depuis quelques années, une augmentation de cas de choc toxique est constatée. Les causes peuvent être nombreuses et variées. Parmi les hypothèses les plus avancées, les composants synthétiques des tampons commercialisés. Malgré des pétitions et des pressions multiples, les firmes refusent toujours de les diffuser. De mauvaises habitudes d'hygiène comme les douches vaginales portant atteinte à l'équilibre de la flore vaginale peuvent jouer un rôle dans cette recrudescence. Cela fait d’ailleurs longtemps que les médecins affirment que les douches vaginales ou les parfums intimes sont à proscrire ! Enfin, une mauvaise utilisation de tampons est souvent responsable du syndrome du choc toxique. Beaucoup trop de femmes admettent avoir l’habitude de porter leurs tampons pendant plusieurs heures sans les changer. 

Quels sont les symptômes du choc toxique ?

Les symptômes peuvent varier, mais certains d’entre eux sont systématiques : 

  • Une forte fièvre, pouvant aller jusqu'à 40,5 degrés. 
  • Une éruption cutanée
  • Une pression artérielle faible
  • Vomissements, diarrhées
  • Fortes migraines et douleurs à la gorge

Le choc toxique peut évoluer très rapidement. Dès l'apparition de tels symptômes pendant la période des règles menstruelles, il est urgent de faire appel à un médecin. Si vous portez des protections intravaginales, retirez-les immédiatement !

Existent-ils des moyens de prévention contre le syndrome du choc toxique ?

Suite à une étude approfondie sur les habitudes de femmes ayant été sujettes à un choc toxique, l’INSERM a diffusé quelques règles de prévention.

  • L'hygiène : Bien se laver les mains avant après la pose de vos protections hygiéniques.  
  • Ne pas utiliser un tampon ou une cup menstruelle plus de 4h.
  • Ne pas utiliser de protection intravaginale la nuit.
  • Respecter le mode d’emploi présent sur les boîtes de protections hygiéniques
  • Si possible, privilégier l’utilisation de protections bio qui n’utilisent pas de composants synthétiques nocifs.

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